Pourquoi segmenter ses publics en santé ? Les enjeux d’une approche centrée sur les besoins
Dans le domaine de la communication santé, s’adresser à « tout le monde » revient souvent à ne toucher personne. Le secteur regroupe une diversité de publics : usagers, patients, aidants, professionnels, décideurs, grand public… tous avec des besoins, des représentations, des freins et des leviers différents. Dans ce contexte, la segmentation n’est pas un luxe, mais une nécessité stratégique.
Les crises récentes (Covid-19, vaccination, infox) ont d’ailleurs mis en lumière l'importance d’adapter son discours selon les cibles pour limiter les incompréhensions et maximiser l’impact (Source : Santé Publique France). Car il ne s’agit pas uniquement de « faire passer un message », mais bien de susciter un changement de perception, d’attitude ou de comportement.
- Publics variés : Âge, origine, profession, statut social, environnement, habitudes de vie…
- Attentes différenciées : certains cherchent de l’information, d’autres du soutien, ou des solutions concrètes ;
- Variables sensibles : langue, rapport à la santé, niveau de confiance envers les institutions, accès aux supports numériques…
La segmentation permet ainsi d’identifier les caractéristiques distinctives des publics afin de concevoir des actions ciblées et pertinentes, tout en respectant leur singularité. C’est aussi, d’un point de vue déontologique, une marque de respect : aller vers l’autre, ce n’est pas présupposer, c’est écouter puis adapter.